1. |
La Fraction - Sirènes
02:37
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Comme les branches qui se dressent contre le bleu du ciel
Nous cherchons sans relâche à toucher l’essentiel
La justice est une soif
Autant te dire
Qu’il faut pour l’étancher
Tous l’obtenir
A l’aube de chaque jour, c’est le peuple qu’on opprime
Au seul mot liberté, je ne trouve plus de rime
C’est parce qu’on l’abandonne
Que le monde est pourri
Et qu’ainsi s’empoisonnent
Toutes les choses jolies
Même si la corde au cou
On apprend à vivre
Sans vagues à filer doux
Nos vies semblent peser des tonnes
Si l’envie d’en découdre
Enfin nous délivre
Nous leur tordons le cou
Pour prendre sans qu’on nous donne
Sans qu’on nous donne
Des sirènes stridentes qui souvent retentissent
Les peurs des plus crédules ne sont que les complices
La justice est une faim
Autant te dire
Le combat n’est pas vain
Pour l’obtenir
Ce désir d’équité est là qui nous anime
Protégeons cette source qui ne doit pas tarir
Et quoi qu’il nous en coûte
Autant se dire
Si nous ne faisons rien
Ce sera pire
Même si la corde au cou
On apprend à vivre
Sans vagues à filer doux
Nos vies semblent peser des tonnes
Si l’envie d’en découdre
Enfin nous délivre
Nous leur tordons le cou
Pour prendre sans qu’on nous donne
Sans qu’on nous donne
Sans qu’on nous donne
Comme les branches qui se dressent contre le bleu du ciel
Nous cherchons sans relâche à toucher l’essentiel
Puisqu’ils nous manipulent
Autant te dire
Nous n’aurons de scrupules
À les détruire
On apprend à vivre
Sans qu’on nous donne
On apprend à vivre
Sans qu’on nous donne
Sans qu’on nous donne
ENGLISH:
PIERCING SIRENS
As the branches that rise against the blue of the sky,
We relentlessly try to grasp what’s essential.
Justice is a thirst
And let me tell you,
That to quench it,
We must all get it.
At the dawn of every day, it is the people who are oppressed,
No longer is there rime in the sound of the word freedom.
It is because we’re forsaking the world
That it’s in decay,
And thus all beautiful things
Are poisoned.
Even if with a rope around our neck
We learn to live quietly,
Keeping a low profile,
Our lives seem as if they weigh tons.
If the urge to fight it
Finally releases us,
We will ring their necks
To take without receiving,
Without receiving.
The piercing sirens that often ring,
The most gullible fears are only accomplice.
Justice is a hunger,
I might as well tell you,
That it’s not vain to fight
To reach it.
This desire for equity is what drives us,
Lets protect this source that must not tarnish.
And whatever it takes,
We may as well tell ourselves
That if we do nothing,
It’ll be worse.
Even if with a rope around our neck
We learn to live quietly,
Keeping a low profile,
Our lives seem as if they weigh tons.
If the urge to fight it
Finally releases us,
We will ring their necks
To take without receiving,
Without receiving.
As the branches that rise against the blue of the sky,
We relentlessly try to grasp what’s essential.
Because they manipulate us,
I might as well tell you,
We’ll no longer have scruples
About destroying them.
We learn to live
Without receiving.
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2. |
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Pourquoi n'es-tu plus le même
Quel poison coule dans tes veines
Pour chasser le présent qui te tiraille
La vie qui te tombe dessus comme la mitraille
Pour aller plus loin peut-être
Que le mur qui s'arrête
Au pied des rêves perdus
Mais la peur
Qui nous tient
Nous remue le ventre chaque matin
Sans mentir
Tu peux dire
Que c'est la peur d'exister
Que c'est la peur d'exister
Que c'est la peur d'exister
J'ai touché le point sensible
Je ne voulais pas manquer ma cible
Et je fais mon possible pour ne pas pleurer
Le temps est venu, le temps est passé
Il ne reviendra jamais
Ce qui est devant moi, là
C'est tout ce que j'ai
Et la peur
Qui nous tient
Nous remue le ventre chaque matin
Sans mentir
Tu peux dire
Que c'est la peur d'exister
Que c'est la peur d'exister
Que c'est la peur d'exister
Et la peur
Qui nous tient
Nous remue le ventre chaque matin
Sans mentir
Tu peux dire
Que c'est la peur d'exister
Que c'est la peur d'exister
Que c'est la peur d'exister
Que c'est la peur d'exister
La peur d'exister
AFRAID TO BE ALIVE
Why aren’t you the same any more?
Which poison runs in your blood
Chasing away the present that nags you,
Life falling upon you like a hail of bullets?
Maybe it’s to go a little further
That the wall stops
At the foot of lost dreams.
But the fear
Which holds us,
Shakes our stomachs every morning,
Be honest,
You can tell me
That it’s fear of living
That it’s fear of living
That it’s fear of living
I’ve touched the weak spot,
I didn’t want to miss my target
And I do my best not to cry.
The time has come, time has run out,
It will never come back.
What’s before me, here,
Is all I’ve got.
And the fear
Which holds us,
Shakes our stomachs every morning,
Be honest,
You can tell me
It’s fear of living
It’s fear of living
It’s fear of living
And the fear
Which holds us,
Shakes our stomachs every morning,
Be honest,
You can tell me
It’s fear of living
It’s fear of living
It’s fear of living
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3. |
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On dirait qu’on fait attention
À ne pas faire trop d’histoires
À chercher la consolation
Dans toutes les foires
Les pathétiques marchands d’espoir
Aux intentions vénales avouées
Se sont mués en marchands de peur
La version apocalyptique
Qu’ils choisissent de montrer du monde
Sert leur idéal politique
Qui crache sur la liberté
Ils n’ont aucune répugnance
À se rendre coupables
Du crime de l’ignorance
La plus détestable
Ils osent enseigner la vie
Sans la vivre
Répandent les miasmes du passé
Et accouchent d’un futur mort-né
Diviser pour mieux renier
Les besoins, les envies des autres
Ils nous regardent et ils se vautrent
Et crachent sur la liberté
Ils affament, ils condamnent
L’esprit libre et vagabond
Ultime bastion
De la rébellion
Laisserons-nous à ces charognards
Le soin d’écrire notre histoire
Mourir de faim ou d’ennui
Serions-nous des masses abruties
Il est temps que l’on ose
Qu’on échappe qu’on échappe
À cette hypnose
La vie de merde qu’on nous impose
Qu’on prenne la liberté
MERCHANTS OF FEARS
Seems like we try to pay attention
Not to make too much of a fuss,
To seek consolation
In chaos.
Pathetic merchants of hope,
With confessed venal intentions,
Have turned into merchants of fear.
The apocalyptic version
They choose to show the world
Is used for their political ideal
Which spits on freedom.
They feel no shame
In being guilty
Of the most despicable
Crime of ignorance.
They dare teach life
Without even living it,
They spread the miasma of the past
And give birth to a dead born future.
Divide to rule
The needs, the needs of others
They watch us and sprawl themselves
And spit on freedom.
They famish, they condemn
The free and vagabond spirit,
The ultimate bastion
Of rebellion.
Are we to let these vultures
Take care of writing our story,
Die of hunger or boredom?
Are we such mass morons?
It’s about time we dared,
That we escape, that we escape
This hypnosis,
This fucked up life imposed upon us,
That we take freedom.
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4. |
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Nous reste-t-il du temps encore pour aimer
Combien d’années avant de crever
Sans avoir connu
Cet instant ténu
Le moment où s’efface la douleur
Me reste-t-il du temps encore à l’attendre
Peut-être viendra-t-il me surprendre
Comme un animal
Quand j’aurai trop mal
Pour me donner un peu de chaleur
J’en ai rêvé
Alors j’irai
J’irai le chercher et je le trouverai !
Ce sentiment d’avoir rien vécu
Des amours passées n’avoir rien retenu
Comment trouver ainsi
Un sens à ma vie
S’il est dit que la vie a un sens
J’en ai rêvé
Alors j’irai
J’irai le chercher et je le trouverai
Et passé les heures
Remplies de tant de doute
Il viendra frondeur
Me montrer la route
Je sais que l’amour
Détruira un jour
Mes peurs dans un élan rageur
J’en ai rêvé
Alors j’irai
J’irai le chercher et je le trouverai
I'LL FIND HIM
Do we have time left for love?
How many years before we bite the dust,
Without having known
This delicate instant,
The moment when pain disappears?
Do I still have time left to wait for him?
Maybe he’ll come and surprise me,
Like an animal,
When the pain is unbearable,
To warm my soul.
I have dreamt it,
So I’ll go,
I’ll go and I’ll find him!
This feeling of having lived nothing,
Passed loves, having learnt nothing.
Thus how do I find
A meaning to my life,
If life does have a meaning?
I have dreamt it,
So I’ll go,
I’ll go and I’ll find him!
And the hours gone,
Filled with so much doubt,
Rebellious will he come
To show me the way.
I know that one day,
With a raging momentum,
Love will destroy my fears.
I have dreamt it,
So I’ll go,
I’ll go and I’ll find him!
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5. |
La Fraction - La Boîte
02:37
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Je vis dans une boîte aux parois organiques
Qui me mettent à l'abri des attaques extérieures
Saisi à l'envi de frissons électriques
Protection adéquate des trajets anarchiques
Guidés par l'esprit de la seule création
Je vis dans une boîte qui s'ouvre de l'intérieur
Qui s'ouvre de l'intérieur
Aujourd'hui cette boîte n'est plus hermétique
Car j'ai laissé entrer
Pour mon plus grand malheur une notion inique
Qui s'appelle gabarit, elle traque et court-circuite
Les impulsions qui mènent à la passion
Je vis dans une boîte qui s'ouvre de l'intérieur
Qui s'ouvre de l'intérieur
Je n'ai plus le frisson qui me faisait sauvage
Singulier, malicieux, un danger, un ratage
Dans le rouage de la pensée unique
Je vis dans une boîte aux parois éclatées
Pétales rouges écarlates des traces de liberté
Je vis dans une cage comme un vulgaire moteur
Comme un vulgaire moteur
Mais je tiens à la vie
Et je la sais tenace
Quand les appétits
Auront repris leur place
Je ferai en sorte
De ne plus faire d'erreur
Je s'rai dans une boîte
Armée d'un détecteur
Et bien sûr cette boîte s'ouvre de l'intérieur
THE BOX
I live in a box with organic walls
That protect me from outside attacks,
Often seized with electric shivers,
Perfect protection of anarchic courses.
Guided by the spirit of the only creation,
I live in a box that opens from the inside,
That opens from the inside
Today this box is no longer hermetic
For to my greatest tragedy
I have invited in, an iniquitous notion
Called norm, she hunts down and short-circuits impulsions
That lead to passion.
I live in a box that opens from the inside,
That opens from the inside.
I no longer have the thrill that made me wild.
Singular, malicious, a danger, a failure
In the wheel of single thought.
I live in a box with shattered walls,
Freedom tracks of scarlet red roses.
I live in a box like a common engine,
Like a common engine.
But I cherish life
And I know her to be stubborn.
When appetites
Will have claimed back their due,
I’ll make sure
Not to make any more mistakes
I’ll be in the box
Armed with a detector,
And of course, this box opens from the inside.
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6. |
La Fraction - L'Infâme
04:51
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Il doit probablement
Vivre sous le soleil
Car il aime sa chaleur
Ses rayons sur la peau
Brûlent les sentiments
Car il est différent
Il ne connaît la peur
Que dans les yeux des autres
Présomptueuse je suis
D’avoir voulu l’aimer
Pour qu’il puisse retrouver
Ce qui s’était enfui
Tout au long des années
Une part d’humanité
Il ne conçoit la peur
Que dans les yeux des autres
Oui j’ai voulu l’aimer
Alors qu’il ne pensait
A rien d’autre qu’à lui
C’est à me voir souffrir
Qu’il voulait du plaisir
Car il aime voir la peur
Danser dans l’œil de l’autre
Il n’a au fond de lui
Aucun amour de l’autre
J’ai compris mais trop tard
Qu’en sera-t-il d’une autre ?
Une fois sûr de m’avoir
Sous sa coupe et docile
Il m’a consciencieusement
Torturée avec style
Il n’a au fond de lui
Aucun amour de l’autre
J’ai compris mais trop tard
Ça n’est pas ma faute
Il n’a au fond de lui
Aucun amour de l’autre
J’ai compris mais trop tard
Qu’en sera-t-il d’une autre ?
Qu’adviendrait-il de moi
Si je prenais sa vie
Est-ce le prix à payer
Pour la paix de mon âme
Pour sauver d’autres femmes
Du piège de sa folie
De son infamie
Il n’a au fond de lui
Aucun amour de l’autre
J’ai compris mais trop tard
Qu’en sera-t-il d’une autre ?
DESPICABLE
He probably
Lives under the sun,
For he loves his heat.
His rays on the skin
Burn feelings,
For he’s different.
He only knows fear
Through other people’s eyes.
Presumptuous am I
To have wanted to love him,
So he could find again
What had escaped him
All along the years:
A piece of humanity.
He only conceives fear
Through other people’s eyes.
Yes, I’ve wanted to love him
While he only cared
About himself.
Through my suffering
Did he take pleasure,
For he loves to see fear
Dancing in your eye.
Deep inside
He loves no one.
I understood but too late,
How shall it be for another?
Once sure to have me
Under control and docile,
He consciously
Tortured me in style.
Deep inside
He loves no one.
I understood but too late,
It’s not my fault.
Deep inside
He loves no one.
I understood but too late,
How shall it be for another?
What shall become of me
If I took his life?
Is this the price to pay
For the peace of my soul,
To save other women
From the trap of his madness,
From his infamy.
Deep inside
He loves no one.
I understood but too late,
How shall it be for another ?
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7. |
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Tu as ouvert la porte
Qui trop longtemps scellée yeah he
Ne gardait que les miettes
De rêves oubliés yeah he
La lumière a jailli aveuglant mes pensées
Sentiments poussiéreux bien trop souvent cachés
Alors malgré le temps me faudra-t-il y croire
Une fois encore me battre pour tout juste espérer
O o o
Et si le temps qui passe
O o
N'existait que pour les autres
Crois-tu qu'enfin alors
Nous retrouverons ce lien
Qui nous unit si fort
Que nous ne ferons qu'un
Je garderai enfouis au plus profond de moi
Ces sentiments intacts à l'abri des regards
Pour que le jour venu où tu iras vers moi
Cette vie tant attendue s'offre sans retenue
O o o
Et si le temps qui passe
O o
N'existait que pour les autres
Et si le temps n'obéissait à aucune loi
N'altérait pas l'envie, n'effaçait rien de toi, toi
O o o
Et si le temps qui passe
O o
N'existait que pour les autres
O o o
N'était plus une menace
O o
Te perdre comme les autres
TIME THAT GOES BY
You have opened the door
That was ceiled for far too long
And only kept the crumbs
Of broken dreams.
Time that goes by
Light has pierced, blinding my thoughts,
Dusty feelings too often hid.
So despite time I’ll have to believe,
I’ll have to fight again to only hope.
O o o
And what if the time that goes by
O o
Only existed for others?
Will you then believe
That at last we’ll find the bond
Which unites us so strongly,
If we’ll become one?
Deep within me I will keep
These feelings intact and away from stares,
So that the day you’ll come to me,
This such awaited life will come with no restraint.
O o o
And what if the time that goes by
O o
Only existed for others?
And what if time only obeyed to one law,
Did not alter desire, did not erase anything of you, of you?
O o o
And what if the time that goes by
O o
Only existed for others,
O o o
Was no longer a threat
O o
Of loosing you like the others?
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||||
8. |
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Quand on me dit que travailler
M’apportera la liberté
Et l’espoir
D’une vie meilleure, d’une vie rêvée
Qu’enfin je pourrai consommer
Je me marre
L’asservissement comme seule option
Les règles imposées des patrons
Résonnent comme une fatalité
Si c’est ça qu’on me propose
Être un esclave salarié
Une seule vie, plusieurs choix s’opposent
Le plaisir c’est de chômer
Et je repars
Sans même avoir le soupçon d’un regret
Et ivre de vie
Qui d’autre que moi pourrait prétendre en disposer ?
Si l’on me dit qu’aller voter
Me permettra de m’exprimer
Pour avoir
Le droit d’être gouverné
D’obéir et de ne pas broncher
Je me marre
Car quel que soit l’avis des urnes
Les flics, les matons sont les mêmes
C’est pas les riches qu’on importune
Si c’est ça qu’on me propose
Être complice de l’autorité
Une seule vie, plusieurs choix s’opposent
J’préfère pas participer
Et je repars
Sans même avoir le soupçon d’un regret
Et ivre de vie
Qui d’autre que moi pourrait prétendre en disposer ?
Si l’on me dit de vénérer un dieu, un livre
Qu’il faut croire
Qu’un au-delà me tend les bras
Meilleur que la vie ici-bas
Je me marre
La soumission et l’oppression
Sont les piliers des religions
Haine de la science, de la raison
Si c’est ça qu’on me propose
Être croyant, fier et buté
Une seule vie, plusieurs choix s’opposent
Moi, je choisis d’être athée
Et, je repars....
EDDY WAS AN ANARCHIST
When I’m told that working
Will bring me freedom
And hope
For a better life, a dream life,
That a last I’ll be able to consume
I laugh.
Enslavement as only option,
Rules imposed by those in control
Ring as fate.
If this is what I’m offered,
To be an enslaved employee,
There’s only one life and conflicting choices.
Pleasure is in leisure.
And so I carry on,
Without the slightest glimpse of regret,
Drunk with life.
Who other than me could claim this?
If I am told that going to vote
Will enable me to express myself,
To have
The right to be governed,
To obey without turning a hair,
I laugh.
For whatever the result of the polls,
The cops, the warders are all the same,
It isn’t the rich who are bothered.
If that’s what they’re offering,
To be accomplice of authority,
There’s only one life, conflicting choices.
I will not partake.
And so I carry on,
Without the slightest notion of regret.
So, drunk with life
Who other than me could claim this?
If I am told to worship a god or a book,
To have to believe
That something beyond, awaits me open armed,
Better than life here below,
I laugh.
Submission and oppression
Are the pillars of religion,
Hatred of science, of reason.
If that’s what they’re offering,
To be a believer, proud and stubborn,
I chose to be an atheist.
And, I carry on…
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||||
9. |
La Fraction - Juste
02:22
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Le cri du môme qu’on a floué
Qu’un adulte fou a frappé
On l’a gardé au fond du cœur
En marche pour un monde meilleur
Il y a des riches qui friment
Pendant que tous les autres triment
Il y a des États carnivores
Qui pillent et tuent pour faire de l’or
C’est pas juste !
Il y a des morts de froid, de faim
Des traîne-misère et des sans-pain
Des sans-abri des sans-espoir
Frangins qui ont peur dans le noir
Petit voleur ou politique
Tous ennemis publics
La pauvreté cernée de murs
Garants d’une société plus sûre
C’est pas juste !
On a crié à pleine voix
Dans les rues comme les chiens aboient
Fait des affiches et des discours
On a même chanté dans les cours
Au souffle de nos rêves d’enfant
Fleur d’utopie entre les dents
Manège de nos contradictions
Sur la musique de nos passions
Ça c’est juste !
Des armes en main pleins d’espérance
Comme nos pères dans la Résistance
Comme nos frères en Espagne hier
Peut-être seuls mais toujours fiers
Nos camarades derrière les grilles
Faut-il reprendre la Bastille
Frangins de rêve et de combat
Nous ne vous abandonnerons pas
Pour que tous sortent
Quand donc ouvrirons-nous la porte ?
FAIR
The cry of the child who has been cheated,
Hit by a crazy adult,
He has stayed in our hearts
Walking towards a better world.
Some rich show off
While all the others slave away.
There are carnivorous States
Who pillage and kill to make gold.
It’s not fair!
There are people who die of cold, of hunger,
Destitute and breadless,
Homeless and hopeless,
There are brothers afraid of the dark.
Little thief or politician,
All are public enemies.
Walls surround poverty,
Vouching for a safer society.
It’s not fair!
We’ve shouted out loud
On the streets as dogs bark,
Made posters, delivered speeches.
We’ve even sung in courtyards
With the wind of our childhood dreams,
The utopian flower between our teeth,
Little trick of our contradictions,
Upon the music of our passions.
That’s fair!
Weapons in our hands full of hope,
As our forefathers in the Resistance,
As our brothers in yesterday’s Spain,
Alone, maybe, but always proud,
Our comrades behind the fences.
Must we claim back the Bastille?
Brothers in hope and combat
Abandon you shall we never.
For all of you to rise,
When are we to open the door?
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10. |
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Avec nos blousons noirs
Nos jeans crades, nos sales coupes
Nos parents nous traitent de clochards
On n’aime pas trop les douches
On fait pas les fines bouches
Pour dormir à six dans l’camtar
Faut pas être dégoûté de la communauté
Il fait seulement s’laisser porter
Par l’enthousiasme la rigolade et puis après
Si c’était ça la vie rêvée
On n’aime aucun gouvernement
On ne vote plus depuis longtemps
L’isoloir, c’est pour les ringards
On est des gros feignants
On veut pas bosser tout l’temps
On préfère traîner au plumard
C’est vraiment pas facile d’être des vrais anarchistes
Il faut savoir s’laisser porter
Par l’enthousiasme et puis j’vais pas dresser la liste
De ce qui manque à la vie rêvée
Quand on est sur la route
On s’tape des sales casse-croûte
Un peu d’bière chaude, deux trois pétards
Puis on déboule sur scène
Si tout l’monde se déchaîne
On pousse à fond tous les potards
Quand on s’ra sourds, muets, aveugles, faudra songer
Peut-être qu’il est temps d’arrêter
Faudra alors qu’on soit vraiment très fatigués
Pour ne plus vivre la vie rêvée
La vie rêvée...
DREAM LIFE
With our jackets,
Our dirty jeans and our messy haircuts,
Our parents call us tramps.
We don’t like showers too much,
And we don’t complain
About having to sleep in the van.
Don’t have to be disgusted with community life,
You just have to let yourself be driven
By enthusiasm and laughter, and then…
What if that’s the dream life?
We don’t like any government,
We haven’t voted in a long time.
The polling booth is outdated.
We’re big fat lazybones,
Don’t want to work all the time.
We’d rather lie in bed.
It’s really not easy being true anarchists,
You’ve got to know how to be driven
By enthusiasm, and I won’t make a list
Of what’s missing for the dream life.
When we’re on the road,
We slap up dodgy snacks,
A little warm beer, two or three joints.
Then we arrive on stage
And if everyone goes crazy,
We blast all the levels wild.
When we’re deaf, mute, and blind, we’ll have to consider
That it may be time to stop.
That’s when we’ll be real tired,
To quit living the dream life
The dream life…
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